Finit Hic Horrore

The nun, est un film d'horreur que j'attendais (presque) avec une grande impatience - étant une adepte des films d'horreur en général mais ayant particulièrement aimé la saga The Conjuring, il ne pouvait en être autrement me direz-vous. Ce fut pourtant une immense déception pour mon humble personne, bien que je sois quand même allée le voir à deux reprises.
A vrai dire, il ne va pas me falloir beaucoup de temps, pour vous expliquer en quoi le film m'a déplu et déçu à ce point.

Tout d'abord, et je ne pense pas que beaucoup de personnes me contrediront sur ce point, le film se base uniquement sur les jumpscares pour faire peur à son spectateur. Là où Conjuring arrivait à installer une sorte de pression avec la simple apparition de la Nonne (je suis désolée, la comparaison est ici inévitable), The Nun qui, justement, est censé se baser sur cette entité qui impressionne dans Conjuring, la tourne tout simplement en ridicule.

Ce qui m'amène au deuxième point : suis-je la seule à avoir eu l'impression de me retrouver face à un film de monstres et non un film d'esprits ? Sans rire, entre les espèces de zombies-nonnes qui attaquent par surprise (et représentent ainsi la majorité des jumpscares du film), et la Nonne, l'entité maléfique par excellence de cette saga, qui ressemble au final plus à un monstre pensant qu'à un démon de la religion catholique... excusez-moi mais, c'est quoi ce bordel ?!?! Je m'explique, en ce qui concerne la Nonne, oui, certes. Un démon pense. Sinon il ne pourrait jamais posséder les gens ou faire ce qu'il doit faire pour propager le Mal dans le monde des humains. Mais dans le film qui nous intéresse, je trouve que ça va au-delà de ça :

Enfin, celui qui m'a le plus déçue - ou fait rire ? Excellente question ... - c'est que j'ai eu l'impression de me retrouver devant une chasse au trésor. En fait, c'est un Indiana Jones et la Nonne maudite que l'on nous sert, malheureusement ils ont remplacé le personnage de Indy par des religieux ... qui soit dit en passant, sont des personnages quelque peu fades et peu originaux.
Le prêtre, pour commencer ... évidemment, il fallait qu'ils choisissent un prêtre ayant vécu des drames pendant la guerre, et ayant la mort d'un petit garçon sur la conscience ... (non, ne criez pas, je ne spoile pas vraiment, c'est expliqué au début du film). Et pourquoi avoir choisi une soeur qui n'a pas encore prononcé ses voeux, qui ne connait pas le terrain ? (Si l'on en croit le Vatican, c'était leur seul argument, et pourtant il n'est pas valide ni crédible... , c'est d'ailleurs une question que soulève le film mais à laquelle il n'apporte aucune réponse, à moins que je n'ai pas tout compris ...) Il n'y a que Maurice, qui est là pour une raison viable, finalement, puisque c'est lui qui découvre la soeur suicidée, et qui est également, vous vous en doutez, le personnage humoristique du film.
Il a d'ailleurs des airs d'Indiana Jones ... coïncidence ?

Bref vous l'aurez compris, au niveau scénario, il n'y a pas grand chose de satisfaisant dans ce film, en tout cas, pas pour moi. Niveau acting, disons qu'il n' a rien de fantastique non plus, les acteurs essaient de sauver leur personnage comme ils peuvent. Il y a tout de même quelques passages dont on se souviendra quand même en sortant de la salle de cinéma, comme par exemple :

Pour terminer sur une note positive du film, on peut bien évidemment dire que quasiment tout le film est prévisible (car à quelques détails près, on peut au fur et à mesure deviner ce qui va se passer), il y a bien un détail auquel je ne m'attendais pas, c'est de voir que les soeurs du cloître, toutes sans exceptions, n'étaient que des visions de Irène. Et pourtant, tout était fait pour nous orienter dans cette direction, pour nous inviter à comprendre qu'effectivement, elle était bel et bien seule, mais non, que voulez-vous, je n'ai rien vu venir.

Pour conclure donc, voici un film qui se veut être un digne spin-off de Conjuring mais qui, de par son scénario et sa vision de la peur, n'est qu'une déception de plus dans le genre de l'horreur. J'aurais dû m'y attendre, mais bon, il est toujours bon d'espérer. Dommage, encore raté.