♫ Musique ♫
Dans une abbaye perdue au fin fond de la Roumanie en 1952, une religieuse est retrouvée morte : pendue devant la porte du cloître. L’Eglise catholique décide alors d’envoyer un prêtre au passé trouble et torturé - c’est tellement pas cliché – et une future nonne qui n’a pas encore prononcé ses vœux, pour se rendre sur place et mener l’enquête. Ceux-ci vont être confrontés au plus grand démon que cette terre ai jamais porté : Valak.
Après une bande annonce incroyablement bien travaillée qui m’a fait tomber de ma chaise – oui oui je me suis crashé par terre IRL – et une promesse faite jusque sur l’affiche du « chapitre le plus terrifiant de l’univers Conjuring », il faut avouer que j’étais très impatient de voir ce qu’une nonne pouvait m’apporter – et Dieu sait que cette phrase devrait être reprise dans un porno allemand
La réponse : RIEN !!!!
Corin Hardy, qui est un homme – oui j’ai cru que c’était une gonzesse mais bon (Eric Zemour te regarde et est fier de toi) – et qui est totalement inconnu au bataillon, réalise The Nun ou « le mensonge d’un pré-Conjuring des plus terrifiants ». Car là où Conjuring 2 m’avait foutu les miquettes de ma vie au point d’avoir tenté de foutre le feu à toutes les Eglises catholiques dans un rayon de 100 km, The Nun me donne la tourista la plus sale de ma courte existence au point de perdre 15 kg et ma moquette – et non ce n’est pas la peur mais bien l’ennuie qui a provoqué ce cataclysme.
Et dire qu’ils avaient tout pour réussir :
- Le pays idéal : La Roumanie ou le territoire qui lance un appel à Dracula et à toutes ces créatures démoniaques
- Le contexte idéal : 1952 soit juste après la 2nd Guerre Mondiale, qui est le conflit ayant purement et simplement détruit l’Europe : que ce soit l’environnement ou la population
- Le cadre idéal : une veille abbaye paumée et à moitié en ruine – perso juste d’imaginer un tel endroit j’ai une petite goûte de sueur sur le front
- La suite d’une saga relativement bien faite (non je ne peux pas dire idéal sur cette saga, sorry) : Conjuring, que ce soit le premier ou le second (et même si je n’adule pas ces films) a trouvé son public et a été largement apprécié
C’est donc pour ça que je me suis installé tout guilleret dans la salle pour me choper la frayeur de ma vie mais aussi la jolie brune à ma droite. Et comme la rentrée arrive toujours avec des bonnes nouvelles :
- Les impôts
- 10 kg de plus - je vais bientôt être diagnostiqué en obésité morbide
- La jolie brune est rentrée chez elle … sans moi.
- J’ai perdu 8 balles POUR CETTE MERDE !
Parce que soyons clair !
L’histoire qui aurait pu claquer des culs et baiser des mères, est purement et totalement inexistante. On se retrouve dans l’abbaye à suivre les 2 clampins avec le cache-cache le plus long et ennuyeux de tous les temps. Et Dieu sait que lorsque j’ai vu l’autre connard farfouiller dans ses livres pour avoir des réponses j’ai voulu croire à un minimum de cohérence et d’originalité. NON !
On a le droit à des clichés, à du convenu, à un manque d’imagination qui est caractéristique de ces dernières années dans le monde du cinéma, à des personnages tellement pas intéressants et clichés qu’on a envie de leur cracher à la gueule. Et comble du bonheur on a le droit à une montagne de Jumpscare !
« Que dis je ? C’est un roc ! C’est un pic ! C’est une péninsule ! »
Et même pas des bons Jumpscare en plus. Parce que soyons réaliste. Les Jumpscare ça marche ! Si, si ! La première fois ça marche bien. La deuxième fois ça marche mais on commence à comprendre le truc et on voudrait un peu de nouveauté. La TROIS CENT QUARANTE-SIXIEME FOIS on a juste envie de défoncer les genoux du réalisateur à coups de barre de fer !!! Hein Corin !
Sans parler du putain de bruit qu’on a tout le long ! Et vas-y que je te fais des violons de l’enfer ! Et vas-y que je fais claquer les portes ! Et vas-y qu’on fait brailler la Nonne avec ses dents de pointues tellement ridicule ! Et bordel en sortant j’ai dû prendre une aspirine tellement j’avais mal de crâne et des acouphènes !
- Bon Michel, on fait quoi pour le manque d’intrigue ?
- Bah je sais pas moi. On peu pas laisser comme ça ?
- Mais Michel, déjà le film fait qu’1h36 ils vont sentir qu’on a fait le film que pour le pognon à force… Oh putain ! Je sais ! On va faire péter le sound design
- Le quoi ?
- Putain Michel ! On va meubler les blancs avec du son ! Déjà qu’on a vachement rempli avec des scènes nulles à chier où tout pète son câble et qu’on a l’impression que tout le monde est sous coke avec un peu de bordel sonore, ça va vraiment le faire !
- Et sinon on pourrait pas retravailler un peu le scénario et mettre un chouia de plus de budget pour …
- Pourquoi Michel ? Pour améliorer le film ? Tu as cracké ! On peu pas enlever le budget cookie de la régie sinon y aura des morts !
- Mais ….
- Laisse tomber Michel. De toute manière, les gens iront le voir. Et puis, ça sera jamais pire qu’Annabelle 2, hein Michel !