Le désormais nommé Conjuring Universe continue de grandir avec un nouveau spin-off des mésaventures du couple Warren s'intéressant cette fois-ci à la fameuse nonne fantomatique vue dans Conjuring 2. Son intime lien avec Lorraine Warren restant un obscur mystère (et qui continue d'être une belle facilité d'écriture), ce nouveau film est censé nous expliquer comment que cette nonne est apparue et par la même occasion se remplir facilement les poches avec un nouveau film horrifique au rabais.
La seule chose effrayante avec La Nonne est que le film est réalisé par Corin Hardy (Le Sanctuaire) et scénarisé par l'auteur des Annabelle. Pour le reste, nous faisons face à un téléfilm garni de quelques CGI suffisant pour faire passer le long-métrage dans les salles obscures, nanti d'une histoire vue et revue d'investigation religieuse dans la Roumanie des années 50 avec ses villageois stéréotypés et ses forêts lugubres. Résumé express : la nonne d'un couvent apparemment maudit s'est suicidée, un prêtre et une novice sont envoyés par le Vatican pour enquêter et vont découvrir qu'un lourd secret entoure le monastère.
Ce Nom de la Rose pour débutants reste une purge intégrale : scénario manichéen, incohérences multiples, jump scares à outrance, effets spéciaux ratés... Rien ne viendra sauver le film. Filmé n'importe comment, éclairé avec le fion (impossible d'avoir peur lorsqu'on n'y voit strictement nibe), mollement interprété et garni d'effets plus que datés (et vas-y que je mets de la brume de partout, et vas-y que je place une musique transylvanienne lorsque je fais des plans du monastère/décalque du château de Dracula). La présence au générique de Taissa Farmiga, jeune sœur de Vera (Lorraine Warren) aurait pu créer un lien logique quant à sa participation au Conjuring Universe : pensez-vous ! La connexion avec Conjuring 2 sera presque comme ajoutée quelques secondes avant le générique de fin, devenant une arnaque en plus d'un navet.