J'avais échappé jusque-là à Christophe Barratier et son cinéma populaire. Le réalisateur avait connu le succès avec Les Choristes que je n'ai toujours pas vu. Le hasard a voulu que je croise la route de ce remake de la Guerre des Boutons.
Tout pue simplement le cliché dans cette oeuvre. Habitué à une photo rappelant l'ancien temps, Barratier nous situe son histoire dans la France occupée, histoire de pouvoir toucher un peu plus les chaumières.
Chez Barratier, il y a donc des gosses sympas et d'autres qui le sont moins (forcément ceux d'un terrain voisin). Et puis, il y a un collabo, un résistant, un village de bons bougres près à sauver la petite Juive, Myriam (quand je vous dis que tout est cliché dans cette oeuvre), etc. Bref, au niveau du scénario, il est clair que Barratier ne s'est pas foulé pour un sou.
Le but est évident, toucher un très large public, faire pleurer la bonne ménagère, toucher le rustre beauf qui habituellement ne s'émeut devant rien ou du moins ne veut pas le faire paraître, etc.
Dans la petite guéguerre qui touche les deux groupes d'enfant, Barratier se prend par moment à user d'effets comme s'il filmait la bataille du gouffre de Elm dans le Seigneur des Anneaux. Alors, oui ça donne bien, mais bon sang on reste que face à deux bandes de gosses qui se livrent une petite guéguerre toute gentille.
Ajoutez à cela un thème musical répétitif et des acteurs moyens et la coupe est presque pleine. Reste à sauver peut-être un certain sens du rythme qui fait passer le film plus rapidement que d'autres, malgré donc toute la kyrielle de défauts que l'on remarque. Et pour une fois, Canet ne m'a pas emmerdé.
Par contre, pour couronner ma déception, Casta ne se fout pas à poil. D'ailleurs personne finit à poil. C'est rare pour un film français.