La Nouvelle Guerre des boutons par Critique-film
Le nom de Christophe Barratier, dans le cœur de tous les Français, est associé au succès populaire des Choristes (8,5 millions d'entrées !). Son univers est toujours marqué par un style vieille France, comme une carte postale jaunie par le temps, que l'on retrouve également dans Faubourg 36 et dans La nouvelle guerre des boutons.
Le réalisateur maîtrise parfaitement l'exercice de la reconstitution historique, mieux que chez le concurrent, insufflant une vraie nostalgie douce et historique à son film. Sa version du roman se déroule pendant la Seconde Guerre Mondiale et choisit de donner une place importante et décisive sur le court du récit.
Comme toujours l'image est léchée et une attention particulière (voire trop appuyée) est portée sur la musique, donnant à cette guerre des boutons une allure de blockbuster / film « d'auteur » français, parfois englué dans une overdose de sentiments à la Walt Disney. Le réalisateur tire sur la corde de l'émotion tellement fort que le tour de passe-passe ne fonctionne plus. Les enfants en font des tonnes pour paraître innocents et drôles. Petit Gibus est cantonné aux répliques comiques à répétitions lourdes, perdant ainsi la fraîcheur et la spontanéité du personnage d'origine et son fameux « mon pantalon, est décousu, et si ça continue, on verra le trou de mon ... mon pantalon ... »
L'histoire d'amour entre Lebrac et Violette est facile et maladroite mais permet de donner plusieurs dimensions à la guerre, qu'elle soit entre villages ennemis ou entre pays ennemis.
Le casting adulte est plus que bien fourni : Laetitia Casta, Gérard Jugnot, Kad Merad, Guillaume Canet. Là encore, leur présence ne tombe pas dans l'excès mais aurait pu se faire encore plus discrète.
Bilan : La nouvelle guerre des boutons touche le spectateur grâce à une nostalgie vieille France liée au monde merveilleux de l'enfance mais le manque de spontanéité des enfants fait perdre au film la part d'innocence qu'il lui manquait.