Ayant vu la version de Yann Samuell assez récemment, je ne pourrai pas trop m'empêcher de comparer. A vrai dire j'avais entendu tellement de mal des deux que l'autre avait été une relative bonne surprise, alors peut-être que celui-ci aussi me ferait passer un bon moment... Ben pas trop.

Déjà, l'idée de placer l'intrigue pendant l'Occupation, c'est pas mal, la guerre dans la guerre, situer une querelle de villages dans un conflit majeur, relativiser les rancunes, s'unir pour accomplir quelque chose de supérieur, toussa toussa... Mais c'est à peu près tout ce que j'ai trouvé de bien dedans.

En premier lieu, j'ai été surpris de constater que la Guerre des Boutons en elle-même s'arrête au milieu du film, pour devenir un sous-Monsieur Batignolle où on voit à peine les gamins. Remarque, c'est peut-être pas plus mal vu le niveau de jeu de ces derniers, en particulier Petit Gibus, dont j'ai eu du mal à comprendre une réplique sur trois.

Ensuite, c'est quoi ces gros sabots de film parodique ? Et vas-y que je te pose le gros moment d'émotion à coups de "elle passe au vélo au ralenti, je fais un plan serré sur Canet, re-plan sur elle en vélo, plan encore plus serré sur Canet maintenant bouche grande ouverte". Il pouvait aussi mettre Ti Amo en fond sonore ça aurait pas été moins subtil. D'ailleurs parlons-en du fond sonore : grosse musique grandiloquente, les batailles dans les champs essaient de devenir la bataille de Minas Tirith, mais ça reste 20 gamins avec des bâtons dans un champ de blé. Mais en plus énervant... Y a aussi les travellings à la grue jusqu'à 40m de haut par-dessus des champs saturés de jaune (y avait un prix sur les filtres ?)
On sent que l'on cherchait de l'épique, mais ça donne un ensemble indigeste quand on attendait quelque chose de frais et touchant.

Et puis en vrac, Monsieur Barratier, au chrono vous faisiez la course en tête, c'était à Yann Samuell de faire vite, comment se fait-il qu'il ait eu plus de bonnes idées que vous : l'intégration de(s) femmes dans l'intrigue, le mot de passe du clan des Longeverne, faire une vraie fin, avec la réussite de Lebrac... Lui, pour gagner du temps, a sacrifié les retouches numériques et dû laisser des pylônes EDF, à la limite ça me choque moins que vos efforts de grandiloquence...
spirifer
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le 5 mai 2014

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spirifer

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