Ni ippon, ni franchement mauvais
Ce que nous reprochons si souvent au cinéma moderne puise pourtant son eau dans de bien anciennes sources.
Ainsi, le principe de la suite à surenchère ne date pas d'hier, loin s'en faut.
Dans "la légende du grand judo", le judo, représenté par le fougueux mais invincible Sanshiro Sugata, se défait de ses rivaux anciens, dont, surtout, le Ju-Jitsu (l'action se situe en 1880).
Qui pouvait-il défier par la suite ?
Simple: dans "la nouvelle légende du grand judo", le judo défie la boxe (un truc de dégénérés ricains) et le karaté (art naissant et encore peu noble).
Si on ajoute à ce point de départ peu gourmand des chorégraphies assez approximatives, on regrettera assez rapidement les quelques fulgurances visuelles du premier opus.
Mais ce sont (encore) les premiers premiers pas du futur méga-master du cinéma oriental (d'ailleurs le maître nous gratifie déjà d'une assez belle direction d'acteurs) donc on ne se moque pas et on regarde avec respect et curiosité
Sans aucun déplaisir, qui plus est.