Rita renonce soudainement à prononcer ses voeux. Au curé qui dirige le couvent, elle raconte son histoire et les raisons qui l'ont conduite à se réfugier chez les soeurs.
La physionomie de Pascale Petit, si belle et maquillée sous son voile, annonce déjà la nature factice de ce drame dont elle est l'héroïne et pour lequel la production a fait appel à l'acteur français en vogue Jean-Paul Belmondo.
Riche héritière, Rita s'éprend de son jeune voisin Giuliano, fils à papa lui aussi. L'unique argument de ce drame bourgeois entre gens riches, cyniques et calculateurs, est une rivalité amoureuse entre...
une fille et sa mère.
Mais parce que les personnages sont complètement dépourvus de vérité psychologique et de sensibilité, leur histoire reste un cas de figure purement formel.
Pascale Petit et Belmondo incarnent une jeunesse dorée, gâtée, dans les deux sens du terme, mais faute de matière, ne sont pas crédibles, en particulier la comédienne, dont le réalisateur Alberto Lattuada semble plus soucieux de souligner la beauté de femme-adolescente que les talents dramatiques. Quant au prêtre que joue Massimo Girotti au début et à la fin du film, dépositaire tour à tour indigné et compassé des confessions de Rita, ce n'est pas le personnage le moins grotesque...