Par honnêteté, je dois admettre que ce film a plu à mes enfants, la cible du film.
Le premier opus m’avait intéressé par sa créativité. Les idées neuves sont suffisamment rares à Hollywood pour être appréciées et la réalisation de Shawn Levy était agréablement enlevée. Ben Stiller, le gardien de nuit du Musée d’histoire naturelle de New York, découvre qu’une relique égyptienne a le pouvoir d’animer, chaque nuit, statues et momies. Il sympathise avec Théodore Roosevelt (Robin Williams), Sacagawea (une amérindienne que j’ai longtemps confondue avec Pocahontas, jouée par Mizuo Peck), des néandertaliens, un tyrex au comportement canin, une statue de l’Ile de Pâque boudeuse, un singe capucin et deux jouets : un centurion romain (Steve Coogan) et un cowboy (Owen Wilson). L’histoire était anecdotique mais la confrontation entre tout ce petit monde attrayante. En nous projetant à Washington aux Archives nationales, le second film gagnait en ampleur, avec son lot de statues colossales, d’avions, la belle Amelia Earhart (Amy Adams) et un improbable Napoléon Ier (pauvre Alain Chabat). Le tout ayant rapporté un milliard de dollars de recettes, comment résister à la tentation d’une troisième nuit ?
Le tome suivant nous mène à Londres ! Le scénario est indigent : la seule nouveauté est dans la création d’un néandertalien joué par Ben Stiller, qui trouve dans ce rôle l’occasion de travailler son registre grimacier. Si l’imaginaire typiquement américain était pauvre dans les deux premières nuits, l’histoire anglaise est ici carrément saccagée. Nous aurions aimé rencontrer Richard Coeur de Lion, Henri VIII, Thomas More, Shakespeare, Nelson, Churchill... Nous nous contenterons d’un Lancelot écervelé. Il s’agit probablement de ne pas désespérer l’adolescent américain.
Revue déc. 16