Ecoeuré par un système judiciaire qui permet à des criminels d'être innocentés grâce à des vices de procédure, un jeune avocat intègre une sorte de société secrète, la Star Chamber, où 9 juges refont les procès, et appliquent ce qui devrait être les véritables jugements, la mort contre les voyous.
Efficace thriller signé Peter Hyams, La nuit des juges pointe les errements de la justice, à une époque où la violence urbaine était en forte hausse, tout en pointant un message vers la tolérance, notamment grâce à cet avocat idéaliste que joue Michael Douglas, d'ailleurs impeccable dans le rôle.
Il faut aussi souligner l'excellente mise en scène et la photo très soignée, qui louche vers l'esthétisme des 80's, avec des plans sur des persiennes, et quelques scènes d'action malgré tout bien torchées, comme une course poursuite à pied et en voiture. On retrouve aussi dans le casting Hal Halbrook et Yaphett Kotto. Mais même si il y a quelques baisses de régime dans la seconde moitié et qu'il y a quelques scènes inutiles, comme la famille à Michael Douglas qui ne sert strictement à rien, il y a quelque chose de l'ordre de la conspiration, un peu comme dans A cause d'un assassinat, dont Peter Hyams reprend le même compositeur, Michael Small.