La Nuit du 12 est un polar franco-belge qui peut être classer aux côtés d'Anatomie d'une chute tant par sa qualité intrinsèque que par son genre. Le scénario s'inspire d'une histoire vraie véritablement sordide et jamais résolue comme on nous l'indique dès l'entame du film, le meurtre d'une jeune femme de 21 ans brulée vive en pleine nuit par un inconnu. Ce qui frappe dès l'entrée en matière, c'est l'envie de réalisme du réalisateur, des auteurs et producteurs et même si plusieurs séquences font très onirique/hallucinatoire. En plus de nous raconter une enquête qui piétine avec une liste de suspects longue comme le bras, chacun des suspects est plus louches que le précédent et ferait un coupable parfait; le script s'implante au coeur d'une unité d'inspecteurs, nous dînons avec eux, tapons les rapports dans les bureaux, pratiquons des interrogatoires, ... franchement bien apprécié l'ambiance morose de ce polar, l'étude psychologique des personnages les flics en profondeur mais aussi plus brièvement celle des suspects. Les acteurs sont tous très bon, avec un faible pour celui de Bouli Lanners. Contrairement à Anatomie d'une chute, le récit n'ira jamais jusqu'au procès puisqu'il s'agit d'une crime non-élucidé (d'ailleurs lors de la scène du meurtre, le tueur demande à la victime si elle est bien