Je n'étais pas trop pressé de regarder ce film restant sur le mauvais souvenir du "Moine" ou Moll avait réussi l'exploit de transformer une œuvre subversive en livre d'images. Mais tout le monde a droit à un seconde chance et j'avoue être tombé de mon fauteuil devant cette plaisanterie. Transposez-vous dans la vraie vie, dans un repas de famille où le tonton se propose de nous raconter une enquête policière. "Et ça se termine comment ?" demanderont les convives à la fin . Ben ça ne se termine pas.! Et par politesse on passe a autre chose. Mais là on est au cinéma et le chœur des snobs de s'écrier "mais c'est génial !". Attention on peut faire un film sur une affaire non élucidée comme Le Dalhia Noir de Brian de Palma mais ce dernier savait transcender son histoire par le jeu des acteurs, la mise en scène, le côté glamour... Toute chose qu'on ne trouvera pas ici. Deuxième chose c'est le sous texte, si les ultra féministes m'agacent de par leurs excès, que dire de ces mecs qui se veulent plus féministes que les féministes. Renaud nous avait déjà fait le coup en se ridiculisant lorsqu'il affirmait qu'aucune femme n'était méchante sauf Madame Thatcher (voir ici https://lemomosite.fr/ZZZ/Lena/Femmes_mechantes.htm) Dans le monde de Moll, tous les hommes sont des assassins en puissance, toutes les femmes des victimes en puissance. Plus simplificateur tu meurs ! Et ne parlons pas des références historiques bidons sorties de nulle part et même du couplet sur le "pisser assis". Et comme si ça ne suffisait pas on nous raconte que la police est raciste, cela va sans doute faire plaisir aux policiers antillais ! Et le reste ? C'est super passionnant de voir défiler des suspects qui finalement n'y sont pour rien. Et puis quand on reçoit un briquet dans une enveloppe anonyme, pourquoi personne ne fait de relevés d'empreintes ?. Ah, l'humour "Il faut mieux imprimer que déprimer ! De quoi se tordre de rire.