La nuit se traîne est un film emblématique. Il est à l'année 2024, ce qu'a été le film Taxi en 1998. Il s'agit d'un jalon dans la façon de raconter une histoire au cinéma. Bien sûr, comme pour le film Taxi, le scénario est écrit sur un gros timbre poste. L'intérêt du film est dans le niveau de crédibilité et la construction du suspens. Et le réalisateur Michiel Blanchart réussit à construire un film aussi haletant que le film Heat de Michael Mann (1995). On devine que le tournage de ce film a du être d'une grande complexité. A l'écran c'est impécable, les raccords sont parfaits, la musique est efficace. La direction d'acteur est une réussite : pas de surjeu, une incarnation subtile et nuancée alors que les personnages, de part la simplicité du scénario, sont des archétypes totalement caricaturaux. De ce fait, le déroulé du film est sans temps mort. Je ne dirais pas que l'on passe un bon moment car ce genre de film secoue, et beaucoup ! C'est comme si on passait plus d'une heure dans un manège à sensation forte ! On passe 97 minutes de pure adrénaline !