Mon cœur a dévié le tir

LoCritiques dithyrambiques, de partout, qui bombardent ce film, centré sur une amitié virile entre 2 ados qui veulent gagner des courses de motos et des championnats dans la ruralité profonde.

Ça ne m'a pas émue, je me suis par contre beaucoup ennuyée, en attendant l'intrigue qui ne venait jamais...

Pourtant, à plusieurs reprises, j'ai cru à de fausses pistes, ah enfin, il va y avoir une intrigue, est-ce que ça va parler d'esprits ou revenants, de jeunesse insolente fauchée dans la fleur de l'âge par un bête accident de moto, ou d'un premier amour ?

Mais ça n'abouti jamais dans aucune direction.

C'est dommage parce que je ne comprends pas l'utilité d'avoir mis autant de soin à créer ce personnage féminin et ses aspirations, ça aurait pu être intéressant, mais il ne sert à rien.

Peut-être que quelqu'un à un moment a dit c'est un ado, il faut mettre une fille, sinon on va penser qu'il aime les garçons. Je crois que c'est ça en fait...

Dommage pour la jolie intrigue qu'il pourrait y avoir eu avec la jeune femme qu'on aurait aimé voir plus long tels à l'écran, et dont le personnage, avec pourtant toute la minutie qu'on met à le décrire et à lui donner de la consistance (elle semble rebelle aux conventions et est une artiste) ne sert à rien.

Il y a un drame à un moment, c'est un peu caricatural, et on comprend seulement à ce moment que le propos tout entier du film, EN FAIT (ce sujet qui a mis tant de temps à montrer le bout de son nez ), c'est d'assister à la façon dont le protagoniste vit ce drame (observation extérieure, selon le principe du film réaliste, malheureusement), ses relations avec ses proches, parents et voisins, et c'est tout.

Oui, ça me laisse sur ma faim.

Les films socio-réalistes, où on parle comme dans la vie, où on observe de l'extérieur une suite d'événements, ça doit pas être trop mon truc. Donc, désolée, je ne suis pas entrée dedans.

Et puis quelle peinture des femmes, la femme de l'entraîneur est une harpie, y a les bons et les méchants, on ne s'attarde pasdsur sa souffrance (qui doit être énorme, non ?), non, c'est une méchante harpie. Bonjour la caricature.