Rouffio est un cinéaste engagé, que j'aime bien, mais dans la Passante, gros classique que je ne me souvenais pas avoir vu, il dilue un peu trop sa rage dans le flashback à outrances. La partie contemporaine, centrée sur le duo Piccoli / Schneider (comment sérieusement peut-on rêver plus beau couple de cinéma ?) est magnifique, ressemble à du Costa-Gavras teinté de mélancolie. Malheureusement, la partie flashback, sous la seconde guerre mondiale, beaucoup trop présente est décevante car plus attendue, moins surprenante, plus dans les cordes. Le fait de donner un double rôle à Schneider est intéressant mais ne suffit pas à donner suffisamment de relief à ce récit qui aurait gagner à n'être pas construit en double narration.