Première guerre mondiale : une patrouille anglaise se promène en Mésopotamie. Une dizaine de blancs au milieu d'un désert hostile, d'une chaleur accablante, de la soif qui tue presque aussi sûrement que les arabes du coin : invisibles et destructeurs.

Manque de bol, l'officier meurt à la première minute du film, Victor McLaglen, le sergent, prends en main la petite troupe et s'arrête dans une miraculeuse oasis...

Bien aidé par des trognes savoureuses, avec entre autres Wallace Ford et un Boris Karloff fanatique de bigoterie, McLaglen impose sa carrure dans son premier grand rôle dramatique et propose un type de sergent qui aura une longue prospérité...

Sorte de huis-clos des sables, ce film de 1934 annonce tout à la fois Un Taxi pour Tobrouk, les scènes de désert du Crabe aux Pinces d'Or et l'album des Tuniques Bleues Les déserteurs...Avec Ford, le western n'est jamais loin... A rapprocher aussi de la dernière partie de La Bandera qui sortira un an plus tard...

Une grosse heure suffit à nous raconter par petites touches les vies de ces hommes qui tombent comme des mouches et se laissent aller à leur péchés mignons : les récits libidineux, la crise mystique, les rêves d'alcool, la folie...

Ca manque un peu à mon goût de scènes de survie plus détaillées, mais c'est rondement mené, on sue avec eux du début à la fin et on se dit que vraiment, Ford, avec n'importe quoi, il nous fait un vrai bon film comme on ne sait plus en faire !
Torpenn

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