Lors d'une réunion de retrouvailles d'ex-gauchistes, un des membres d'origine polonaise, agacé par le monde, et un peu saoul, décide de s'isoler dans la chambre de bonne au-dessus, et décide, par jeu, de vouloir se pendre, manquant de mettre le feu à l'appartement. Ses amis prennent ce geste pour quelque chose de politique, et deux d'entre eux, joués par André Dussolier et Pierre Arditi, vont vouloir tirer profit de ce suicide qui n'a pas eu lieu.
Je pourrais dire la même sur La petite apocalypse que Conseil de famille, à savoir que Costa-Gavras n'est décidément pas doué pour la comédie pure. Car son esprit ne peut s'empêcher d'y mettre un message politique lourdingue, alors qu'il s'agit au départ d'un geste effectué par une personne ivre, joué par le très bon Jiri Menzel. Tout va être histoire de quiproquos, de revendications, de geste fort à base d'immolation, le tout dans un message qui se dilue au fur et à mesure pour ne plus raconter grand-chose, excepté le point de départ. D'ailleurs, j'avais lu dans une interview de Julie Gayet que c'est son premier rôle au cinéma, mais je ne l'ai pas aperçu... Néanmoins, il y a une très bonne musique de Philippe Sarde qui veut singer les sonorités de pays de l'Est.
Je pense que La petite apocalypse fut un moyen pour Costa-Gavras de prouver qu'il peut faire autre chose que des thrillers ou des drames, mais quand ça n'est pas drôle, ça en devient sinistre en fin de compte.