Les dialogues et le scenario sont savoureux; on y reconnait la patte de cet excellent auteur de théâtre qu'est monsieur Jean-Claude Grumberg, par ailleurs associé à de nombreux films de Costa-Gavras tant au niveau des dialogues que du scenario.
Malheureusement voici un film qui ne prend pas ! Est-ce la présence de ce duo très à la mode à l'époque (Dussolier / Arditi) ? notamment Arditi! Ce duo semble ne pas avoir envie d'y être (mais bon! Faut bien payer ses impôts!. Et côté producteur il faut assurer la recette! ).
Donc ces deux-là absolument pas crédibles en ex-soixante-huitards (tendance Mao), avec cette petite larme à l’œil pour les anciennes bonnes causes remisées au placard du romantisme révolutionnaire (on reconnait là la férocité de Grumberg), qui de fait n'était que le soutien d'enfants de la bonne bourgeoisie pour une dictature qui a su mettre au pas ses prolétaires!
Et, toujours à la mode du temps, une prise de son difficile où les acteurs bouffent les mots et on ne les comprend pas; ajouter à cela des acteurs à l'accent polonais et bonjour le massacre!
Ceci n'est pas vrai pour Dussolier clair dans sa locution, et qui essaie d'incarner son personnage - il est caricatural dans les larmes, la pitié, etc... mais ça a le mérite d'exister; tandis que son collègue bien connu n'en fout pas une rame, comme si pendant le tournage il avait voulu démontrer au réalisateur que c'est lui qui aurait dû jour l'apathique! Mais n'est pas Polonais qui veut!
Jiří Menzel est parfait dans son personnage (desservi par la prise de son donc). Sinon, une mention spéciale pour Jacques Denis qui est le seul acteur digne de ce nom - Menzel excepté - dans cette distribution (Bénichou est décevant et n'y est un grand cynique que par sa petit taille, bien vue par Costa-Grumberg!)