Michel Deville - qui, comme à son habitude, gâche son film à force de formalisme méthodique basé sur une fausse bonne idée (ici le choix du son plutôt que de la parole) - a voulu faire de "la Petite Bande" une sorte d'hommage cinéphilique à Jacques Tati et à René Clair, échoue complètement à nous parler de son véritable sujet : les enfants, que Deville veut nous "vendre" comme porteurs de désordre et de liberté, se retrouvent paradoxalement complètement enfermés ici dans un dispositif aussi maniéré que figé. Sans doute aurait-il dû se poser une question essentielle : peut-on prôner une certaine anarchie en privilégiant une forme aussi fermée, aussi contraignante, aussi artificielle ?
[Ecrit en 1983]