Sympatoche

Avec un début très prometteur qui installe parfaitement la bande de personnages branquignoles qu'on va suivre dans cette aventure. Des petits embrouilleurs vaguement malins qui se refilent une dette infinie, fomentent des larcins à la petite semaine. Ca fourmille d'idées, quelques revendications politiques et sociétales, modèle Benoît Delépine et Gustave Kervern, en moins outrancier.

Le film fait croire alors, un instant, à la naissance d'une comédie sociale, pas un gros brûlot, on connait le loustic Bruno Podalydès timide en vrai, mais aussi politiquement comme en témoigne ces précédents métrages.

Puis survient la seconde partie, avec l'intervention du personnage incarné par Daniel Auteuil qui rend toute l'opération Invraisemblable, au delà de la suspension consentie de l'incrédulité du spectateur qui a conscience de regarder des comédiens jouer dans un décors, on ressent l'écriture, le film continue mais sans nous.

Malgré une poésie, un état guilleret, sympa, les idées s'épuisent, s'allongent, bégayent sans apporter de nouveau, aller plus loin que son propos liminaire.

Les comédiens, principalement Sandrine Kiberlain magistrale, font ce qu'ils peuvent, après le début magnifique, ils sortent les rames et poussent la pénichette.

C'est dommage, Bruno Podalydès devrait plus bosser le cardio de ses scénars ou répartir mieux ses idées.

Mais ça reste sympatoche.