Le film est présenté souvent comme l’un des plus marquants de la Perestroïka (littéralement reconstruction et qui correspond à la période des réformes économiques et sociales menées par le président de l’U.R.S.S., Mikhaïl Gorbatchev, 54 ans, d’avril 1985 à décembre 1991). Devenu culte, il a rencontré un grand succès avec 54 millions d’entrées car il montrait des choses nouvelles (dont une scène de sexe, assez chaste pour un occidental où on voit les seins de Vera). Il a été tourné à Marioupol (actuellement en Ukraine) sur les rives de la mer d’Azov et ville natale du réalisateur (qui s’appela jusqu’en 1989, Jdanov, nom donné par Staline). Cela commence comme un film d’adolescents, façon « La boum » (1980) de Claude Pinoteau et se termine comme un téléfilm, façon « Plus belle la vie », créé par Hubert Besson. C’est long (2h09) avec des scènes inutiles (celles de la copine de Vera qui sort avec un homme, de la famille à la plage). On est loin du film « A l’est d’Eden » (1955) d’Elia Kazan et malgré la vision négative donnée de l’Union Soviétique, cela n’est pas un brûlot politique, façon Costa-Gavras par exemple. Il est difficile de s’intéresser aux personnages tant ils sont antipathiques : Vera (Natalia NEGONA, 25 ans dont c’était le 2e film) est égoïste et sans respect pour ses parents, son père (routier) est alcoolique, sa mère (contrôleuse à l’usine) n’arrête pas de gueuler, son frère Viktor (médecin à Moscou) est carriériste, son amant Sergei est un bellâtre et Andreï, son ex, militaire dans la marine, est un obsédé sexuel.