Dans une ville moyenne, un tordu commence à exécuter les bourgeoises infidèles, en éparpillant des photos de leurs galipettes à côté de leur cadavre. Le problème c'est qu'on est en Italie dans les 70's. Comprenez par là : TOUTES les bourgeoises sont infidèles. Et TOUS les personnages pensent avec leurs parties intimes. Les morts s'empilent, les scandales menacent : que fait la police ?

S'il ne présente ni animal, ni couleur, ni chiffre, "Rivelazioni di un maniaco sessuale al capo della squadra mobile" a tout de même un titre interminable. Et son contenu coche les cases du giallo.

Un tueur en série vêtu d'un imperméable et portant un chapeau. Des meurtres sanglants à l'arme blanche. Un twist final complètement imprévisible. De la nudité fréquente (je vous mets au défi d'énumérer les paires de seins visibles, vous n'aurez pas assez de doigt, sauf à compter en binaire). Des personnages plein de vices. Du placement régulier de whisky J&B.

Le hic c'est qu'il reprend deux caractéristiques du genre dans un seul et même personnage : la police profondément inefficace, et le héros outsider. Et oui, le protagoniste est un commissaire fraîchement débarqué de Sicile, totalement paumé.

En résulte une enquête pas vraiment passionnante. D'autant que les meurtres demeurent répétitifs, et que le potentiel de scandale de l'intrigue n'est pratiquement pas utilisé. La mise en scène fait le taff de base, sans être hyper relevée. Bref, on est loin du beau giallo baroque.

Je souligne quand même une BO sympathique. Et une fin étonnante.

Si l'identité de l'assassin est plus ou moins cramée par le titre (pourquoi d'ailleurs ?), il est culotté de voir notre héros laisser sa femme se faire massacrer par amertume. Mec, on a dit que c'est normal en Italie, de tromper son mari, pas besoin d'en faire tout un plat ! Et tout aussi osé qu'il abatte froidement l'assassin.

Redzing
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le 3 juil. 2024

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