Cela faisait un petit moment que je voulais revoir ce film. A mon arrivée sur SC il y a quelques années, je l'avais noté de souvenir, d'un bon 8. Du coup, récemment, et au vu des notes correctes, mais sans plus, de mes éclaireurs, je me demandais si je ne l'avais pas surnoté.
Et bien non, ce nouveau visionnage fut plus que bénéfique, je vais même lui rajouter un demi-point (la recommandation). J'aime vraiment beaucoup ce film. Et je viens de me rendre compte que c'était certainement un des derniers de son genre : le polar Hard-Boiled.
De mémoire, ces dernières années, il ne me semble pas avoir vu de polar de cette trempe. Certainement dû à un nouvel Hollywood de plus en plus aseptisé, où il ne faut plus choqué le spectateur, et où la violence est la plus édulcorée possible. Et il faut dire que "La peur au ventre" n'y va pas de main morte. Du début à la fin, non-stop, ça n'hésite pas, ça shoot, ça fight, ça se prends des palets dans la gueule, le sang gicle à tout-va et ... ça "baise" sur le lave-linge.
Et vous me direz, y-a-t-il une histoire quand même dans tout ça ? Ben oui, même si elle tient en une phrase : Va-t-il retrouver ce putain de flingue, bordel ? ^^ Et ce qu'il y a de plus fort, c'est qu'avec ce maigre postulat, le réalisateur arrive à nous tenir en haleine pendant 2 heures de métrage.
Mais l’intérêt de ce film pour ma part, ne se trouve pas spécialement dans ces derniers arguments mais plutôt dans sa réalisation. Une réalisation qui lorgne beaucoup du côté du regretté Tony Scott, Une réalisation nerveuse, hyper-stylisé, ultra découpé, n'hésitant pas sur les filtres de couleurs. Je sais que ça peut en rebuter certains, mais perso j'aime beaucoup.
Un petit mot sur Paul Walker, surprenant, dans ce qui restera sans doute son meilleur rôle. Laissant toute morale de côté, il se livre corps et âme dans ce film.
Voilà, je voulais juste remettre un petit coup de projecteur sur ce film qui, à mes yeux, a bien plus de valeurs qu'il ne le laisse paraître.