Laisse pas trainer ton gun.

Sorti en 2006, j'ai l'impression que ce film est passé inaperçu, malgré la présence au casting de Paul Walker. Pourtant, il a bien des arguments à défendre, ne serait-ce que pour tenter de raviver le genre du Hard Boiled, à savoir dur à cuire. C'est d'ailleurs ce qui caractérise Paul Walker, qui incarne un type travaillant pour la Mafia, et qui doit retrouver à tout prix une arme compromettante qui pourrait porter atteinte à sa vie et celle de sa famille. Ce flingue a été dérobé par leur jeune voisin, qui a blessé un bonnet russe, et qui s'est enfui avec cette pièce fort convoitée.

Sur près de deux heures, le film est terriblement efficace, porté par l'interprétation enfiévrée de Paul Walker, qui montre une facette plus sombre de son talent, qui n'hésite pas à tuer, ou à s'allier avec des gens bien pourris eux aussi. Il y a le plaisir de voir aussi Vera Farmiga et Chazz Palminteri.
Peut-être que le principal défaut du film serait qu'il en reverse beaucoup, car l'histoire se déroulant sur moins de 24 heures, ça fait énormément de choses que vit Paul Walker, et ce jeune garçon recherché par tous. Mais il y a là la volonté de Wayne Kramer de justement en mettre beaucoup, quitte à ce que approche les deux heures, avec notamment une scène d'action très étrange sur une patinoire, qui est entièrement filmée en bleu !
Il ne faut pas être aussi allergique à la violence, car les morts, litres de sang et autres exécutions se comptent à la pelle.

Mais il n'empêche que c'est une très bonne surprise, et qui à ma grande surprise reste au fond vraiment méconnue. Rien que pour voir un Paul Walker aussi enragé, ça vaut le détour.