Merli contre Pellegrin au sommet du poliziottesco

Bon, le scenario est archi-convenu : Merli joue le rôle d'un policier incontrôlable et mis au placard. L'évasion d'une bande d'affreux malfrats dirigé par l'infâme Raymond Pellegrin (qui a fait une brillante carrière de méchants en Italie, avant de connaitre une certaine célébrité en France avec Chateauvallon) change la donne. Pellegrin et ses sinistres sbires (aux tronches de l'emploi) mettent la ville à feux et à sang, ce qui conduit les autorités à rappeler Merli, qui va s'entourer de deux autres flics aussi tordus et déglingués que lui. A eux trois, ils vont progressivement réussir à dessouder cette bande de gangster.

Cependant, la mayonnaise prend totalement ! Un bon (et méconnu) réalisateur, une réalisation nerveuse et sans chichi, et surtout de bons acteurs (Merli et Pellegrin en tête, mais mention également aux deux adjoints de Merli) et le résultat est là : une succession de scènes assez jouissives où Merli et sa bande mène la vie dure à tous les affreux qu'il croise, sous le regard consterné de ses supérieurs.

Mentionnons également la présence fraiche (et dénudée...) de Silvia Dionisio qui joue un peu plus qu'un simple faire valoir potiche féminin, et a un vrai rôle dans l'intrigue.

Bref, tous les clichés du genre poliziottesco sont là, mais ça marche et permet de passer une agréable soirée. Merli est vraiment un acteur sous-coté.