Parti de la Terre en 1972, les officiers Taylor (Charlton Heston), Landon (Robert Gunner) et Dodge (Jeff Burton), arrivent deux siècles plus tard (selon la chronologie terrestre) sur une planète étrange. Ils y découvrent que les singes ont atteint un degré d’évolution bien plus élevé que les hommes, et y dominent la population humaine…


Film devenu absolument culte avec le temps, on comprend facilement l’engouement du public pour le film de Schaffner, d'autant qu'il n’a presque pas pris une ride. Certes, le kitsch n’est jamais loin, mais reste heureusement réduit au strict minimum, notamment grâce à des maquillages particulièrement réussis et des décors soigneusement choisis. De fait, si les décors intérieurs ne sont pas sans évoquer les repères de méchants des anciens James Bond – en moins caricatural, il est vrai –, les décors extérieurs sont soigneusement choisis, parfaitement mis en valeur par la photographie de Leon Shamroy, et illustrent à merveille le genre de planète désertique et hostile qu’on s’attend à découvrir à la suite de Charlton Heston. Ce dernier, quoiqu’il ne nous épargne pas ses quelques grimaces habituelles, parvient à susciter une réelle empathie de la part du spectateur.
Du côté de l’intrigue, l’inversion homme/singe est assez bien exploitée et nous offre quelques scènes aussi glaçantes que mémorables, proposant une vision intéressante - quoique parfois très discutable - de l'homme dans son rapport à la nature (un jour, il faudra que je tente de comprendre ce qui pousse l'homme contemporain à vouloir se rabaisser coûte que coûte au rang de la bête, pour ne pas dire à un rang inférieur...), ou à ses constructions sociales (d'ailleurs, pourquoi diable veut-on à tout prix nous faire croire que la religion s'oppose par essence à la science, et donc au développement ?).
Enfin, que dire de ce twist ? Malheureusement trop connu (et donc trop répandu) aujourd’hui, son efficacité n'en reste pas diablement redoutable… A l’image d’une aventure qui, malgré quelques longueurs et un dogmatisme darwinien parfois trop appuyé,s'avère passionnante de bout en bout.

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le 30 janv. 2017

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Tonto

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