Trois cent ans après la mort de César, les singes ont pris le contrôle de la Terre, laissant les humains régresser à un stade quasi animal et privés de paroles. On va suivre un jeune singe, Noa,qui va partir à l'aventure accompagné d'une jeune femme à la poursuite d'un chef chimpanzé.
Après la formidable trilogie des années 2010, il paraissait difficile voire impossible de faire aussi bien, tant dans les propos adultes que dans la mise en scène. Et pourtant, Wes Ball relève brillamment le défi avec une nouvelle histoire, un nouvel héros, mais on sent que l'héritage de César est constamment présent. De manière quasi biblique, il est vu comme une sorte de prophète auprès des siens, qui se réfèrent souvent à lui, à son glorieux passé où il était en quelque sorte le premier, et l'aventure de Noa peut être vu également comme un chemin spirituel où il doit trouver sa voie. Tout comme les autres films, ce sont des acteurs filmés en performance capture, dans des décors le plus souvent réels, et encore une fois, l'effet est incroyable à l'image, car on croit à ce qu'on voit, le plus souvent filmés dans des décors naturels, mais surtout, quand je vois leurs yeux, ils ne sont pas des pantins, mais des êtres de chair et de sang. De plus, les progrès technologiques depuis 2017 font que maintenant ils ont des scènes en contact avec l'eau, héritage sans doute de Avatar, et c'est tout simplement bluffant.
Peut-être pourra-t-on regretter que le personnage de Noa n'est pas aussi fascinant que César, ou que la jeune femme, jouée par Freya Allan, ressemble plus à Lara Croft qu'autre chose, mais en tout cas, ce 10eme épisode et prélude à la poursuite de la saga, lance des bases prometteuses.