Renaissance d'une oeuvre culte !

Si vous suivez de près mes critiques, vous savez que je suis un grand fan de la saga « La Planète Des Singes » (originale + reboot) et que j’attends le prochain film avec la plus grande des impatiences ! Il est désormais temps que je revienne sur LE film qui a lancé cet engouement : ‘’Rise of the Planet of the Apes’’ !

SCENARIO:
Will est un brillant ingénieur travaillant pour le compte du laboratoire Exo-Geni. Il a mis au point le sérum AL-112, un produit qui devrait mettre fin à la maladie d’Alzheimer. Les expériences portées sur les chimpanzés du laboratoire entraînent une conséquence inattendue : L’une des femelles était enceinte et donna naissance à un petit. Will le prend alors avec lui et constate que le singe est doté d’une grande intelligence ! Les années passent alors que Caesar (nom donné au petit singe) s’interroge sur ce qu’il est et sur sa place dans le monde…
A l’époque où j’ai vu le film, je ne connaissais quasiment rien du film original (seulement les bases) et j’ai été époustouflé par la maîtrise et l’intelligence de l’œuvre. Même s’il s’agit d’un blockbuster moyen dans sa composition, le film n’en reste pas moins très malin et élaboré dans son fond.
Je dirais même que maintenant que j’ai visionné la saga originale, j’aime encore plus ce reboot car celui-ci y fait souvent référence, montrant un respect incroyable pour ce film culte. Contrairement à ce que beaucoup semblent encore penser, ‘’Rise of the Planet of the Apes’’ n’est ni un remake ni un film revenant sur les origines de ‘’La Planète des Singes’’ ! La time-line dans laquelle se déroule l’intrigue diffère totalement de celle du tout premier film. Les enjeux ainsi que le contexte y sont différents.
Ainsi donc même les thématiques ne sont pas les mêmes ! En effet, ici il ne s’agit plus de questionner notre place dans l’évolution mais de constater qu’à vouloir changer les règles de la nature l’Homme finira fatalement par créer sa propre perte.
Le rythme du film ne cesse de monter crescendo tout en proposant diverses palettes de genres. Il a beau être un film de science-fiction à la base, il peut aussi nous faire rire ou pleurer tant sa tension dramatique est puissante et profonde.

VISUEL:
On est ici à l’inverse des premiers films (ou même du remake de Burton) ! Ces derniers avaient recours à des prothèses et des maquillages d’une excellence irréprochable pour nous convaincre de la crédibilité de ce qui était présenté. Pour ce film, l’équipe technique a poussé à fond leur système de motion capture. Pour faire un rapide rappel de ce système : l’acteur porte une combinaison et un casque muni d’une caméra frontale et il ne reste plus qu’à modeler la créature directement à l’écran. Cette technique particulière avait déjà fait ses preuves dans ‘’Le Seigneur Des Anneaux’’ et c’était assez impressionnant pour ‘’Rise of the Planet of the Apes’’… mais perfectible malgré tout…
En effet le résultat est propre mais un poil trop lisse pour faire pleinement sensation… Et c’est encore plus flagrant quand on observe les progrès qui y ont été apportés dans ‘’Dawn of the Planet of the Apes’’. Globalement, Caesar et les autres singes sont bien réalisés mais font un peu fake quand on les compare au reste du film.
Pour le reste, le film s’en sort très bien ! Les décors sont convaincants et variés, la caméra est fluide et se rend dans toutes les directions empruntées par les personnages, et la luminosité est impecable bien qu’un peu anecdotique par moments.

ACTEURS:
Histoire de garder le meilleur pour la fin je vais commencer par les personnages secondaires du film.
Jacobs est le PDG de Exo-Geni, il l’archétype pur et simple du patron avide de fric qui n’a aucune considération pour les autres et qui ne pense qu’au profit. Au final, le personnage est peu intéressant puisqu’on ne peut même pas vraiment le catégoriser comme un ‘’méchant’’… L’acteur est correct mais c’est le personnage lui-même qui n’offre pas vraiment de matière.
Will va faire la connaissance d’une gentille vétérinaire avec qui il va finir. Ce personnage est sympathique et attachant. Certains pourraient penser qu’elle n’est pas assez développée au sein de l’intrigue… mais moi j’estime qu’étant donné son rôle dans l’histoire (celui d’un personnage féminin classique et un peu forcé), elle fait ce qu’il faut quand il le faut.
Le père de Will est la principale motivation de ce dernier puisqu’il est atteint d’un cas aggravé d’Alzheimer. Non seulement le personnage est plus qu’un simple bouche-trou de l’intrigue mais en plus il magnifiquement bien interprété. L’acteur passe par deux stades bien distincts pour étoffer son rôle : le papy à l’ouest qui ne se souvient plus de grand-chose dans un premier temps, et le vieil homme sage et conciliant qui se montre adorable dans un deuxième temps.
Le gardien du refuge pour singes est interprété par ni plus ni moins que (OUI : Drago Malfoy lui-même). Je suis très content de voir cet acteur s’exprimer dans d’autres films que ’’Harry Potter’’, d’autant que son jeu est tout à fait juste : le personnage respire la haine et la méchanceté gratuite. Il est très intéressant pour l’évolution de Caesar.
Maintenant voici les deux pivots de l’intrigue :
Will est interprété par James Franco (acteur que j’aime beaucoup). C’est un personnage avec de nobles intentions qui pense pouvoir tout gérer et tout arranger. Cette détermination sans borne est très clairement due à l’état de santé de son père. Il n’est ni trop arrogant ni insupportable, il se montre être un atout majeur de la réussite du film tant son côté paternel vis-à-vis de Caesar est fort.
Et enfin, qui doit-on appeler pour un film en motion capture ? LE SEUL ET L’UNIQUE : ANDY SERKIS !!! Car en effet notre brave Gollum peut enfin se mettre dans la peau d’un personnage principal ! Il interprète Caesar avec une justesse à peine concevable : ce singe exprime tellement de choses sans même avoir besoin de parler qu’on ne peut qu’applaudir le rendu final. Le personnage est perdu car il ne parvient pas à se trouver une place dans ce monde d’humains pour lesquels il n’est rien d’autre qu’une bête curieuse. En fin de compte, entre le début et la fin du film, Caesar passe du stade d’enfant à celui d’adulte.

DEFAUTS ? :
- La plupart des personnages secondaires sont soit très peu développés soit réduits à leur fonction de cliché.
- La motion capture, bien que réussie dans l’ensemble, est imparfaite. La faute en revient à l’effet de l’’’Uncany Valley’’ (‘’Vallée de l’Etrange) qui fait que les choses sont en même temps trop et pas assez réalistes…
- Malgré mon amour pour le film, je ne peux m’empêcher de noter des incohérences qui ne sont présentes que pour faire avancer le film, en particulier des incohérences scientifiques. Il n’y a rien de flagrant mais ça reste discutable dés qu’on l’a remarqué. Par exemple :