Des scientifiques font des essais pharmaceutiques sur des chimpanzés. L’un d’eux devient très intelligent.
Réexploitation astucieuse de l’intrigue de La conquête de la planète des singes, on encense ce paradigme de spectacle fort sagace, poignant et épatant par la puissance dramatique, l’émoi qui n’est en aucun cas banni par l'ambiance anxiogène et la prouesse technique d’Andy Serkis. Le métrage possède deux mérites : celui de ne jamais tenter de rivaliser avec son modèle et celui de complètement omettre le remake de Tim Burton. L’œuvre propose une réflexion intéressante sur la déontologie scientifique : est-ce moral d’expérimenter sur des animaux ? L’intensité du récit atteint son apogée lors de la scène où César articule l’adverbe « Non ». C’est quasiment un sujet similaire dans chaque film qui est pointé, mais ici c’est particulièrement savoureux, c’est-à-dire la perversité et la bestialité du genre humain par exemple en les invectivant d’« abrutis de macaques », en les tenant en laisse ou en les électrocutant par pur plaisir.