La Planète des Singes : Suprématie - par Matt Reeves (sortie le 2 aout 2017)
Cinq années se sont écoulées depuis les événements du deuxième volet de la saga et, désormais, César doit défendre les siens contre une armée humaine ayant comme seul objectif de détruire les singes.
Avec Origines, nous avons eu le droit au point de vue des humains. Dans Affrontement, la perspective venait à la fois des yeux des Hommes et des singes. Cette fois-ci, dans Suprématie, il s'agit d'un angle d'approche 100% simien. Nous avons donc la preuve que la saga a su évoluer dans le temps : une histoire développée, innovante, qui sort de la monotonie et, qualité ultime, dont chaque épisode peut être vu indépendamment les uns des autres.
Il n’y a pratiquement rien à redire dans ce film :
- les singes sont d’un réalisme incroyable : là où, lors du deuxième film, nous finissions par oublier que nous avons de faux singes à l’écran, dans ce troisième volet la question ne se pose même pas au début. Chaque singe est d’un réalisme parfait ce qui ajoute une proximité forte avec les personnages lorsque l’on combine cela avec leur personnalité développée.
- Andy Serkis nous prouve une nouvelle fois sa dominance du monde de la motion capture. Cette fois, il nous apporte une interprétation qui a pu se développer le long de trois volets, et quel exploit !
- Au niveau du scénario, beaucoup de choses sont également très bonnes. Nous sentons facilement l’impact des films précédents, mais nous avons le droit à de nouvelles bonne idées. Matt Reeves nous apporte de bonnes surprises quand il le faut, sait prendre son temps quand cela est nécessaire et nous offre de superbe scène d’action à couper le souffle. Cette fois-ci, il se concentre encore plus sur les personnages, que ça soit des anciens ou des nouveaux, ce qui nous intègre encore plus dans cette « famille » de César.
- Le « méchant » humain de l’histoire est également bien traité. Même si l’on pourrait croire dans un premier temps que nous avons affaire au vilain classique et clichés, lorsque l’on creuse un peu et que l’on connait les motivations de ce dernier, une légère compassion arrive à se créer.
La technologie bluffante, les personnages attachants, l’émotion, l’animation sublime : tout est réuni pour que je sois dans l’obligation de conseiller à un maximum de personne d’aller voir cette œuvre à couper le souffle. A mon gout, ce film permet de conclure parfaitement une saga sans faute qui est digne de rentrer au panthéon de la science-fiction.