Chapitre final de l'ère "César", War of the planet of the apes (merci la traduction à côté de la plaque) clôture en beauté cette trilogie qui n'aura cessé de surprendre depuis 2011.
Aboutissement technique absolu et mise en scène avec une très grande classe, le film de Matt Reeves est une leçon de blockbuster intelligent privilégiant ses personnages et son histoire au lieu d'une esbroufe d'action sans cervelle et sans âme. Et bon sang qu'il y a une âme derrière ces prouesses esthétiques, une émotion brute et une économie sur le langage de surcroît.
Les images parlent d'elle même et il y a beaucoup de moments de non dits, de gestes et de regards disant plus long que tous les plus beaux discours. L'antagoniste est une réussite (génial Woody Harelson) et bien plus ambivalent que ces prédécesseurs. Il y a de la colère, de la haine, de la vengeance mais aussi une montagne de compassion, d'empathie et d'amour...
Tout ça concentré dans un regard, celui de l'homme derrière l'animal, d'un accomplissement artistique sans précédent... Andy Serkis tient littéralement tout le film sur ses épaules et ce jusqu'à un dénouement déchirant.
Cette saga devient un nouveau port étendard d'une émotion qui prime sur la surenchère. Un bien beau long métrage dont la musique d'un Michael Giacchino en état de transe, parachève une partition de très haute volée !