La Planète des vampires par Mickaël Barbato
Dans la famille des titres mensongers et racoleurs, La Planète des Vampires se pose là. Alors que la Hammer est au sommet de sa gloire (mais ne tardera pas à s'écrouler), les vampires ont le vent en poupe, et les distributeurs de l'époque étaient bien prompts à jouer de la mode...
Les amateurs de jeu-vidéo se souviennent du contrat signé entre Capcom et Nintendo, portant sur cinq jeux : le Capcom 5. Le même type d'arrangement lia Bava et AIP, le premier devant travailler sur cinq films de science-fiction. Le maître de l'horreur classique à l'italienne n'en réalisera qu'un pour diverses raisons qui s'apparente bien plus à des ragots qu'à des vérités officielles.
Totalement invisible en France jusqu'aux années 80 (merci la VHS) mais surtout jusqu'aux années 90 (merci tonton Dionnet), il s'agit pourtant de l'un des films les plus intéressants de son auteur...
Dans un proche futur, les vaisseaux spatiaux Argos et Galliot sont envoyés en mission d'exploration sur la mystérieuse planète Aura. Premier arrivé, l'Argos ne donne plus signe de vie. À l'atterrissage, les membres de l'équipage du Galliot deviennent fous et commencent se massacrer entre eux... soit, comme ils l'apprennent rapidement, exactement ce qui est arrivé à l'Argos. Les explorateurs se rendent bientôt compte que la planète est habitée par des extra-terrestres dénués de corps qui sont prêts à tout pour s'échapper de leur planète à l'agonie.
Evacuons tout de suite une forte impression qui se dégage à le lecture de ce synopsis : oui, La Planète des Vampires est l'une des sources qui a inspiré Scott pour son Alien, qui terrorisera le monde quinze ans plus tard. Les grandes lignes du présent films se retrouvent résumé (avec brio et génie, on ne sent jamais qu'il y a simple copie) dans la première partie de la quadrilogie du monstre parasite.
...