Et on descend encore

Au sein de la fosse où une plateforme apporte quotidiennement de la nourriture du premier au dernier étage, un homme et une femme essaient de fomenter une révolution en voulant descendre les étages.

Ce qui a sans doute fait le succès de La plateforme en 2020, c'est sa sortie lors du premier confinement, où le film jouait avec son côté anxiogène, avec un concept qui il faut le dire marchait assez bien. Mais fallait-il en faire une suite ? S'il a fallu cinq ans (depuis sa sortie ciné espagnole) au réalisateur pour créer quelque chose dans le même univers, c'est sans doute pour y creuser quelque chose d'autre, mais c'est au prix d'un parfois parfois incompréhensible, aux références picturales et bibliques qui sautent aux yeux, jusqu'à faire appel à une sorte de prophète aux yeux crevés qui apporte un semblant de cohérence au sein de cette fosse. Où la petite variation par rapport au premier film est que les prisonniers, toujours deux par deux au sein des 333 étages souterrains, ne peuvent que manger ce qu'ils ont demandé, laissant leur part aux autres. Règle qui sera bien évidemment bafouée assez vite...

C'est plein de trompe-l’œil, mais c'est aussi et surtout de l’esbroufe, jusqu'au titre du titre du film en lui-même, qui m'a laissé complètement froid, tout ça pour former une sorte de boucle.

En plus, c'est plein d'effets chichiteux qui marchent parfois, avec ces filtres de couleur, mais à un moment donné, tout comme son histoire emberlificotée, c'est usant... Autant s'arrêter là.