Ce film est le reflet de son époque, où le fondateur de l'église satanique américaine, Anton LaVey, vient en consultant sur le set, et apparaît comme officiant autour de l'autel. On y parle pouvoirs psys, magie noire, et on mélange alégrement les malédictions héritées des chasses aux sorcières, et la parapsychologie qui émergea durant cette époque.
Le réalisateur n'est pas un inconnu : il a déjà plusieurs pépites sur son CV, comme l'abominable Dr Phibes ou and soon the darkness. Il s'est entouré de véritables stars, Ida Lupino, Ernest Borgnine, William Shattner et un jeune débutant nommé John Travolta, qui y décroche son premier rôle de zélote sataniste.
Le film est un OVNI, une histoire de malédiction très lovecraftienne, qui trouve sa conclusion au fonds d'un désert, au coeur d'une ville fantôme hantée par les âmes des pauvres diables corrompus par le maléfique sorcier. On peut lui reprocher son faux rythme, mais pas sa générosité : le final, la fameuse pluie du diable, même si elle en devient risible car trop longuette, restera marquante. Et l'ultime plan final est d'une noirceur absolue.