Habituellement plutôt séduit par ce curieux metteur en scène qu'est Robert Fuest, je dois avoir été quelque peu déçu par cette "Pluie du diable." Car si le générique montrant différentes peintures de Jérôme Bosch séduit, la suite est nettement moins reluisante. D'entrée le film s'affuble d'un scénario grotesque, ne se donnant pas la peine de raconter grand chose et perdant rapidement tout intérêt. Non pas que Fuest soit complaisant avec ces adorateurs du diable, mais tout cela est tellement placé sous le symbole de la grandiloquence que le film devient rapidement lassant, pour ne pas dire ennuyeux. Quelques scènes arrivent tout de même à capter notre attention, notamment dans les derniers instants et qui savent faire leur petit effet, bien qu'assez particulières et lentes. Le dénouement saura ainsi nous surpendre, et cela bien que totalement invraisemblable et sans aucune logique.On sent ainsi bien la volonté de Fuest d'avoir crée une ambiance, une atmosphère oppressante, mais celle-ci n'est hélas rendu que très partiellement, pour ne pas dire quasiment jamais. A noter enfin un casting étonnant, hétéroclite et pour le moins inégal, avec une mention spéciale pour Ernest Borgnine et un mauvais point pour William Shatner, ici complètement à côté de la plaque. A défaut d'être totalement raté donc, "La Pluie du diable" reste une vraie déception dans la carrière de son réalisateur.