Marie-Luce est une adolescente de 14 ans qui vit avec son père, gérant pour une maison de seniors. Elle est très effacée, au point que le nouvel élève de sa classe sur lequel elle craque ne la capte pas, en plus d'être rabrouée par ses camarades à cause de son prénom. Cependant, afin de se rapprocher de ce garçon, elle va s'incruster à une soirée déguisée en garçon, nommé Léo.
La plus belle pour aller danser n'est plus seulement une chanson de Sylvie Vartan, mais c'est désormais le titre du premier film de Victoria Bedos, qu'on connaissait surtout en tant que coscénariste de La famille Bélier. Une comédie sur le genre, l'identité qui, je trouve, fait mouche, notamment grâce au talent de Brune Moulin, qui avait en plus l'âge du rôle, et qui apporte une sorte de trouble quand elle devient Léo, car elle se donne un côté plus extraverti qui va lui permettre de connaitre davantage ce garçon, et peut-être partager des points communs sur l'identité.
Ce dernier mot pourrait définir tout le film, car la jeune fille veut en savoir plus sur sa mère, décédée dix ans plus tôt, sur certains des résidents de cette maison dont Pierre Richard qui est en quelque sorte son confident, et connaitre davantage son père, joué par l'excellent Philippe Katerine, qui semble s'être réfugié dans sa relation avec les personnes âgées plutôt qu'avec sa fille. Pour l'anecdote, un des pensionnaires est joué par Guy Marchand, dont ce sera le dernier rôle.
Même si l'histoire est cousue de fil blanc et qu'il n'y a pas de véritable surprise, on devine assez vite concernant le nouvel élève, La plus belle pour aller danser est clairement ce qu'on pourrait appeler un feel good movie, complètement passé inaperçu lors de sa sortie en salles, mais qui vaut le coup d'oeil, rien que pour cette révélation, que j'espère majuscule, qu'est Brune Moulin.