Avis aux amateurs de tennis - cette comédie romantique est un ticket d'entrée pour le centre névralgique et sentimental d'un des tournois les plus renommés et les plus classes du tennis: Wimbledon!
Peter Colt, joueur britannique moyen du circuit, se rend à Wimbledon pour y disputer le dernier tournoi de sa carrière. Le hasard le fait rencontrer la pétillante Lizie Bradbury, n°1 mondiale. S'ensuit un flirt puis un début d'histoire d'amour autant carrément mielleuse et prévisible que construite et intelligente.
Une histoire d'amour en trois sets gagnants.
La famille d'abord. C'est d'une part le père, coach de Lizie, incarnation de la rigueur et de la stricte séparation entre personnel et professionnel. C'est d'autre part la famille de Peter: on retiendra le frère, cycliste à ses (nombreuses) heures perdues, amateur de pornos et de paris sportifs, toujours prêts à miser sur l'adversaire de son frère.
Le sport, ensuite. Véritable leçon de vie et d'amour, il est aussi tout un monde dans lequel nous fait entrer le film: son business, ses rituels. Il est la passion qui lie Lizie et Peter, pour le meilleur et pour le pire, ainsi que Peter et Dieter.
L'amitié, pour conclure. Celle forte qu'a Peter Dieter, un joueur Allemand gai qui compte parmi les nombreux personnages bienveillants du film - le jeune ramasseur de balles décroche la palme -. Elle est un ressort des relations sociales qui lie les personnages et les fait s'encourager mutuellement sur le court, via un écran de télé, depuis un club de sport ou une cabane dans un arbre.
Avantage pour l'humour qui est un vrai coup gagnant du film: l'autodérision, les membres de la famille assez hauts en couleur, les quiproquos.
Balle de match triomphante avec une recette du bonheur: une musique extravagante, des acteurs lumineux, la joie de reconnaître le caractère propre de Wimbledon, avec ici sa pluie salvatrice. Le film est un moment qu'on aimerait ne jamais voir se terminer. A l'image du jogging improvisé le long de la promenade de Brighton, du lever au coucher du Soleil.