Quelque chose coince. Faire une sorte de comédie romantique autour du handicap et de la pauvreté n'est sans doute pas impossible mais il aurait fallu un talent autre que celui d'Irving Reis. Un Preston Sturges ou un Frank Capra, par exemple. Henry Fonda passe son temps à se faire humilier, son humanité fait passer l'aspect pathétique de son rôle. Plus étonnante est la prestation de Lucille Ball qu'on a peu l'habitude de voir dans des rôles dramatiques et désagréables. Si le film n'est pas un ratage complet, il le doit en grande partie à ses seconds rôles, bien écrits, touchants et superbement interprétés (Agnes Moorehead, Eugene Pallette).