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Alors que sa femme vient d'être enlevée, un sous-directeur d'une prison doit libérer un ancien détenu, et ainsi faire monnaie d'échange. Mais cette libération cache quelque chose de plus large. Sorti...
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le 10 avr. 2019
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La Poursuite implacable (Revolver) est un polar a l'italienne réalisé par Sergio Sollima, coécrit par Massimo De Rita et Arduino Maiuri sur une musique composée par Ennio Morricone qui met en scéne la vendetta de Vito Cipriani (joué par Oliver Reed), un ex policier devenu vice-directeur d'une prison de Milan, dont sa femme (jouée par la sublime Agostina Belli) a été enlevé par des ravisseurs (dont l'un d'eux est joué par Bernard Giraudeau)... et de Milo Ruiz (joué par Fabio Testi) un prisonnier politique dans un jeu qui implique de grands intérêts politiques... qui est reliée à un attentat contre un magnat du pétrole.... Revolver dont le titre Français n'est pas très bon, est un film policier qui va beaucoup plus loin sur le plan politique qu'on le croit... ou le héros (Oliver Reed) aux allures si humaines et sympathique, est en fait un immonde salopard...
Revolver s’offre comme un Poliziechetti (Un polar-ultra-violent italien des années 70) ennobli par la présence de star internationale mais toujours pourvu d’une vision sociale populiste : en se plaçant au niveau du citoyen moyen. Confronté à une violence qui le dépasse. Mais que fait la justice ? Elle absout, pour emprunter au titre d’un film d’Enzo Castellari. L’avancement social du héros incorruptible, ancien policier devenu directeur de prison, signale l’inscription dans le genre cité plus haut, et en même temps son dépassement. L’impitoyable loi des puissants ne s’applique plus seulement à l’échelle d’une ville comme dans le Poliziechetti traditionnel, mais à un échelon européen.
Est-ce du fait de sa destination au marché international ? Revolver recèle peu de ces flamboyances cathartiques qui font le prix du cinéma de genre italien. La réalisation de Sergio Sollima se fait au contraire elliptique, mais toujours animée d’une ironie un brin sarcastique, notamment envers son pauvre héros dont les travers misogynes et intolérants sont systématiquement épinglés. L’unique motivation de Vito Cipriani, le petit homme confronté à une machination qui le dépasse est l’amour : cela sera signifié dans une courte séquence, sans doute la plus poétique du film, ou la fusion amoureuse s’exprime par une image raffinée dans sa justesse graphique. Le film vaut surtout pour la qualité de son interprétation, réunissant Oliver Reed et Fabio Testi. Si la performance de Reed, bestial et impulsif à souhait, repose avant tout sur son personnage d’Hercule fiévreux pour mieux travailler le thème de l’impuissance des " petits " face à l’autorité, c’est bien les opérations portées sur Testi qui retiennent l’attention. Abonné parmi de nombreux autre aux incarnations du " beau ténébreux " tout au long de sa filmographie, Testi interprète ici un gigolo qui prend soudain conscience de l’injustice du monde. Il y a dans le film de Sollima une certaine ironie dans la monstration de ce corps anonyme à force d’actualiser un stéréotype, et soudain animé d’une conscience politique.
Enfin bref, Revolver est un film politique terriblement efficace et subversif qui épingle une société capitaliste... ou on trouve aussi parmi les seconds roles Frédéric de Pasquale, Daniel Beretta, Marc Mazza qui joue un inspecteur de police, Reinhard Kolldehoff et Bernard Giraudeau qui apparait quelques seconde... et bien sur la sublime Agostina Belli qui interprète la jeune femme aimante et ravissante du sombre héros.
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Créée
le 6 mai 2016
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