Serai-je passé à côté de ce film ?
Un des héros de western les plus utilisés et réutilisés, Wyatt Earp, apparait ici sous les trais d'Henry Fonda. Et je me dis que c'est cool, je vais enfin découvrir cette légende du mythe de la conquête de l'ouest.
Indéniablement, dans ce western, on est dans le beau, le plan travaillé, le cadrage impeccable, les paysages de Monument Valley pour rajouter du cinégénique incontestable et des jeux d'ombre et lumière toujours aussi maîtrisés. A mon avis, les acteurs ont leur marches et postures millimétrées pour bien rentrer dans les objectifs du patron Ford. Tout comme dans mon Cycle Western - Episode 1, la Chevauchée fantastique ou Stagecoach en anglais dans le texte.
Et pour continuer sur des comparatifs, ce n'est pas la tête d'affiche qui fait le sel de ces 2 films, mais les seconds rôles. Et puis, il y a une histoire de constitution d'une nouvelle civilisation, d'un nouvel ordre, ici avec Wyatt, un nouveau shériff, plutôt épris de justice, d'ordre, d'équité, mais aussi avec un esprit de vengeance.
La où on diverge entre les deux films, tous deux de John Ford, c'est que cette Poursuite Infernale (en anglais, My Darling Clementine), est plus intimiste, moins spectaculaire que la Chevauchée Fantastique. On parle plus d'amour, de relations femmes - hommes, et moins d'aventure, moins d'action.
C'est un beau film, mais peut-être me suis-je auto-piégé par l'attente que j'en avais. Et je trouve que la scène obligée de duel final est un peu décevante.