Wyatt Earp et ses frères, Doc Holliday, Tombstone, le règlement de compte à O.K Corral. L'un des épisodes les plus connus de la légende de l'ouest mis en scène par l'un des maîtres du western, qui l'utilise pour métaphoriser l'arrivée de la loi et de l'ordre.
Des personnages au top. Le marshall droit et intègre, épris de justice, fine gâchette mais désarçonné face à l'amour, auquel Henry Fonda apporte son jeu toujours juste. L'ancien chirurgien turbulent, tuberculeux, auto-destructeur mais cultivé et raffiné, interprété par Victor Mature, qui restitue à merveille son ambiguïté. Un Walter Brennan aussi convaincant en méchant qu'il peut l'être en vieil alcoolo chez Hawks. Deux jolies figures de femmes, loin d'être inoubliables mais pas aussi anecdotiques que dans la plupart des œuvres du genre.
Un rythme de malade, agrémenté d'humour, de romance, d'émotion, d'action, de Shakespeare (!). Avec en prime un petit supplément d'âme dans l'étrange odeur de mort qui semble se dégager d'un film où la faucheuse peut frapper sans crier gare, et se plaît à perturber l'apparente légèreté de l'ensemble.
Et la réalisation du père John, encore impeccable, qui emballe magnifiquement le tout.
Zut alors, je crois bien que je deviens fan de Ford.