Après pratiquement dix ans d'absence des écrans, le cinéaste argentin Martín Rejtman revient en nous livrant le portrait d'un homme sujet à une crise existentielle. Le susdit, prénommé Gustavo,, est un professeur de yoga argentin qui a suivi son épouse à Santiago du Chili..Lorsqu'ils se séparent, chacun doit reconstruire sa vie et le film les suit dans leur quête mais en insistant davantage sur lui que sur elle..Entre des séances avec une psychologue et des retraites de yoga, séparés par l'administration de cours,, la vie de Gustavo semble partir de plus en plus à-vau-l'eau. Le cinéma de Martín Rejtman n'a pas tellement changé depuis ses débuts avec des scènes qui s'enchaînent dans une certaine linéarité, avec quelques pas de côté, des dialogues assez lapidaires et à la limite de l'absurde, et un ton languissant dans lequel percent de nombreux traits d'humour, plutôt pince-sans-rire. La Práctica appartient à une veine minimaliste qui n'incite certes pas à l'euphorie mais qui amuse par ses motifs répétitifs et ses running gags qui évoquent la dépression avec un brin de légèreté dans une société formatée, y compris pour ceux qui sont à la recherche d'une identité qui leur correspond, avec l'aide du yoga, du végétarisme et, pourquoi pas, de veillées au coin du feu, en reprenant des chansons populaires, en chœur.

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le 12 sept. 2024

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