*Dans un bled du Far West qui ferait passer Hirson pour Métropolis, Glenn Ford modeste épicier aimant et aimé, un (rare) soir de biture montre ses talents lucky lukiens de tireur à la communauté médusée. *
*Et patatras, dès le lendemain, Broderick Crawford, super-méchant qui passait par là veut en découdre avec lui pour savoir qui est le meilleur. Il ne doit en rester qu'un comme disait Highlander. *
Ce pitch minimaliste semble tiré d'un épisode de Bonanza et n'était pas spécialement fait pour m'attirer à la base. Le titre français est aussi ridicule que celui de bcp de Tex Avery mais sans doute racoleur pour les ex-cinémas de quartier de l'époque.
Mais voilà, y'a Glenn Ford tjs très bien en homme marqué, poursuivi par le destin et la fatalité. Y'a qu'à voir Règlement de comptes tourné 3 ans auparavant, sans doute l'un de ses meilleurs rôles.
Broderick Crawford est toujours très bon en méchant à cheval ou de la Mafia, rien à dire. Jeanne Crain, les complices du vilain et les pécores qui vont à la messe (pardon la communauté) aussi.
A noter, le petit numéro de danse de saloon de Russ Tamblyn (Riff, le chef des Jets) sans bavure.
89 minutes agréables sans accroc avec une fin (à ne pas spolier surtout) qui marque aussi la fin de la conquête de l'Ouest, nous sommes en 1889, l'époque à laquelle les gunfighters en chômage partiel allaient s'exiler au Mexique pour défendre les villageois des méchants à moustaches et sombreros. Mais, c'est une autre histoire.
A voir, en imaginant ce qu'un Lang ou un Hawks auraient pu en faire. Même si c'est pas mal pour les fans de westerns et/ou de Glenn Ford, tjs bon.