Un retour aux sources décevant...

En été 2003 sort en salles le Disney "La Ferme se Rebelle", qui fut un échec critique, artistique et commercial. À cause de cet échec, les studios Disney abandonnèrent l'animation traditionnelle pour de bon, laissant alors la place à l'animation 3D. Ce ne fut pas non plus un succès comme peuvent en témoigner Chicken Little ou The Wild. Du coup, John Lasseter, patron de Pixar (qui eux arrivent à faire de bons films) et accessoirement directeur créatif de Disney décide de relancer l'animation traditionnelle comme à l'époque. La Princesse et la Grenouille est donc un retour aux sources, 6 ans après la fin de ce genre. Pour ce retour, on a droit à un film de princesses, genre très populaire avec Cendrillon, La Belle au Bois Dormant, La Petite Sirène, etc... Sauf que pour la première fois dans l'histoire Disney, la princesse est "noire". Ca a fait polémique, je me demande bien pourquoi. De toute façon, il faut toujours qu'il y ai des abrutis qui critiquent un film dès qu'on y trouve une personne de couleur. L'action se situe à la Nouvelle-Orléans, et je dois dire que les décors m'ont beaucoup plu. Malheureusement, on ne peut pas en dire autant du reste du film. Les personnages ne sont pas tops. Le Prince est assez ringard, le crocodile qui joue de la trompette, très peu pour moi. Même la grand-mère vaudou ne m'a pas trop fait marrer. Par contre, le méchant est assez réussi. J'ai eu l'impression de voir l'artiste Prince en version animée. Dans les second rôles, la luciole est aussi sympa, sans oublier la riche fille et son père, qui sont bien drôles eux aussi. Malheureusement, comme dans beaucoup de films d'animation Disney (en particulier les films de princesses), il y a énormément de parties chantées, et une ou deux chansons ne posent pas problème, mais quand on dépasse le quota, ça devient vite insupportable. Le scénario n'est pas top non plus, même s'il y a quelques bonnes idées (en embrassant la grenouille, elle ne se transforme pas en prince, mais c'est la fille qui se transforme en grenouille). Enfin, ça fait toujours plaisir de voir que le cinéma d'animation 2D n'est pas mort. On espère juste que Disney retrouvera sa flamme créative comme à l'époque et qu'ils continueront de nous faire rêver, grands comme petits.