Bien que le film soit sorti en 2001, La prison de verre semble déjà appartenir à la préhistoire, car on ne peut pas dire que le genre thriller soit prisé en salles près de vingt ans plus tard.
Une jeune femme et son petit frère sont désormais seuls, leurs parents étant décédés à la suite d'un accident de la route. Faute d'un oncle habitant trop loin, ils vont être recueillis par les meilleurs amis du couple, dans une superbe maison en verre surplombant Los Angeles. Mais l'ado va se rendre assez compte que si elle a été hébergée avec son frère, ça n'est pas vraiment par charité, mais aussi que l'héritage laissé par ses parents suscite la convoitise...
Leelee Sobieski est cette jeune femme intrépide, qui doute sur ses tuteurs entre guillemets, et sur qui l'action va être centrée. L'actrice a arrêté avec le cinéma en 2012, se concentrant sur la peinture (comme son père d'ailleurs), et il faut avouer qu'elle a un petit air de Jennifer Lawrence qui la rend charmante, en plus d'être talentueuse. Comme l'est l'ensemble du casting, avec pas moins que Stellan Skarsgaard, Diane Lane, et même Bruce Dern en avocat véreux.
J'avoue que le temps du visionnage, le film est très agréable à voir, même si les ficelles narratives sont quand même énormes, où on peut se demander pourquoi le réalisateur n'a plus exploité son décor principal (la famille adoptive s'appelle aussi Glass), une maison faite majoritairement en verre, jusqu'à une scène typique du thriller, à savoir une scène émoustillante.
Problème, Leelee Sobieski n'avait que 16 ans à l'époque du tournage, et Diane Lane n'étant pas un personnage très en forme, comment faire pour appâter le chaland ? Et bien, on va créer une scène improbable où celle-ci va piquer une tête à la piscine, alors qu'il est 3 heures du matin ! D'ailleurs, j'ai appris que ce moment a été rajouté après coup par le producteur pour donner un sentiment d'insécurité auprès du personnage, avec une caméra légèrement tremblotante, comme si quelqu'un l'épiait. Quelle excuse bidon...
Du coup, outre l'actrice, l'essentiel du spectacle est assuré par Stellan Skarsgaard, dans un de ses premiers films hollywoodiens, qui n'hésite pas à en faire des caisses quand il le faut, mais il faut avouer que le scénario est largement prévisible pour qui a déjà vu un thriller de cette époque.
D'ailleurs, La prison de verre sera un échec en salles, et ça sera le seul film de son réalisateur, Daniel Sackheim, qui a un carrière impressionnante dans les séries Tv.
Rien d'inoubliable comme je le disais, mais sur le moment, ça passe...