J'ai vécu.
Adaptation de l’un des plus grands romans de la littérature française de la seconde moitié du siècle dernier, La promesse de l’aube d’Eric Barbier est un beau défi pour ce qui est de rendre hommage à...
le 20 déc. 2017
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Pour qui n'a pas (encore) lu le célèbre livre de Romain Gary, "la Promesse de l'Aube" est avant tout un film comme un autre, que l'on jugera sur son scénario, sa mise en scène, sa direction d'acteurs, son interprétation. De ce point de vue-là, sans donc être influencé par l'ombre gigantesque jetée par une œuvre phare de la littérature française, l'évaluation du film d'Eric Barbier est forcément nuancée : impossible de prétendre qu'il s'agit de "grand cinéma", tant le film oscille sans jamais convaincre entre des genres finalement assez archétypaux : de la chronique d'une enfance tourmentée en Pologne aux accents héroïques d'une aventure aérienne pendant la Seconde Guerre Mondiale, de la comédie vaguement burlesque à la tragédie en passant par le drame psychologique plutôt lourd, Barbier ratisse large, et abandonne rapidement et cohérence formelle et clarté de son discours. Pourtant, pourtant, impossible de nier que l'histoire qui nous est contée ici, même maladroitement, est passionnante, voire même parfois saisissante. Et impossible de nier que Charlotte Gainsbourg (choix discutable pour interpréter cette mythomane russe hystérique), pourtant souvent à côté de la plaque, et Pierre Niney, lui absolument impeccable, dégagent une furie émotionnelle incendiaire durant tout le film, et justifient pleinement de passer plus de deux heures devant ce "grand film" à demi raté. Pas sûr qu'on sorte de là avec l'envie de retourner voir un film de Barbier, mais on lira certainement, et d'urgence, le livre de Romain Gary. [Critique écrite en 2017]
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Créée
le 31 déc. 2017
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