Martin (Félix Moati) est un étudiant en anthropologie faisant ses études en France. Officisieusement en voyage en Indonésie dans le cadre de sa thèse, il cherche à rencontrer Nila Jawad (Julie Chen) pour l'interroger sur l'industrie de l'huile de palme. Officiellement, il fait du bénévolat dans une ONG, sorte de centre de premiers secours, géré par Paul (Antoine Bertrand). Arrivé sur place, il filme une fusillade dans un village indonésien. Il semblerait que Martin se soit retrouvé au mauvais endroit au mauvais moment... Il se retrouve emprisonné dans les geôles indonésiennes, car lors de son voyage retour vers la France on trouve de la drogue dans son sac. Martin, lui, pense que c'est une manipulation, un prétexte pour l'enfermer parce qu'il a filmé des événements compromettants pour le gouvernement indonésien et les trafiquants d'huile de palme. Sa mère fera tout pour lui éviter le pire: la peine de mort qui attend certains trafiquants de drogue en Indonésie.
D'abord, j'ai été un peu perturbé par certaines scènes où une partie en bas de l'écran paraissait floue. Je ne sais pas si c'est voulu, ou si c'était un problème avec le projecteur, mais c'était incompréhensible pour moi.
Alexandra Lamy, qui joue la mère de Martin (Carole Landreau), est touchante dans son rôle. Elle fera tout pour sauver Martin, n'hésitant pas à faire la leçon au Quai d'Orsay lorsqu'elle juge que celui-ci n'est pas assez efficace pour ramener son fils d'Indonésie.
Il semble que le propos écologique est sincère, le réalisateur Edouard Bergeon est très intéressé par les questions d'écologie et d'agriculture depuis notamment le suicide de son père visiblement suite à un mal-être dans son métier d'agriculteur.
La scène où Martin pense être dans les minutes qui précèdent son exécution est émouvante, Félix Moati est juste dans son jeu.
Bravo à Edouard Bergeon de rappeler l'horreur que représente l'exploitation de l'huile de palme. Cependant, je saurais pas trop expliquer pourquoi mais c'est un film qu'on oublie assez vite. Peut-être parce qu'il ne propose rien de vraiment intéressant au niveau formel. Ou parce qu'on ressent beaucoup moins la beauté de la nature que dans Le royaume de Kensuke par exemple. Martin veut sauver la forêt à tout prix et on ne la voit presque pas, donc c'est difficile de se sentir vraiment concerné par la cause grâce à ce film (même si dans mon cas il prêche un convaincu).