Peut-être que le cinéma d'Elio Petri nécessite une première approche préalable afin de l'apprivoiser.
Ainsi au visionnage d'Enquête sur un citoyen au dessus de tout soupçons le grotesque de l’œuvre m'avait plutôt déplu, comme si la dénonciation des travers totalitaires d'un société nécessitait forcément de se conforter au sérieux du sujet.
Cette fois j'ai bien mieux goûté à cette satire dénonçant autant la toute puissance de l'argent que l'aliénation que créé son omniprésence en tant que seule valeur réelle, ainsi que la notion même de propriété.
Sur ce point la figure du voleur est développée d'une manière aussi inattendue que très intelligente, il serait ainsi en quelque sorte le gardien sacré du concept de propriété, et de toute l'organisation sociétale en découlant, car sans la peur du vol ce concept s'effrite sur lui même.