Typique du style d'Elio Petri et du cinéma italien des années 70, La propriété, c'est plus le vol impressionne encore par sa puissance de frappe mais agace aussi par ses excès et ressemble parfois trop à un discours filmé anti-capitaliste. Le mélange entre charge au vitriol et satire bouffonne penche plutôt vers le deuxième aspect et aboutit à une farce plus crispante qu'amusante. Par ailleurs, prendre un boucher comme symbole de l'opulence cynique est assez surprenant ou bien il faut y voir un sous-texte sur la maltraitance animale, peu probable, à moins qu'il ne s'agisse de montrer que si l'argent n'a pas d'odeur, il n'a pas d'honneur non plus, consistant à saigner des victimes plus ou moins soumises.