Vendu selon la bande annonce comme une sorte de comédie romantique standard avec pour angle la non-voyance, ouais pourquoi pas, un dimanche pluvieux avec un reste de pizza froide...
Les premières minutes se présentent telles une parodie pas assumée d'un film d'auteur bon teint. Les acteurs jouent la réserve, font passer l'absence de jeu pour de l'art ou cabotine à mort, sans croire au script mais l'équipe technique sans doute occupé à piller le minibar de l’hôtel laisse défilé des kilomètres de pêloches sans que personne ne crie, "coupez, on l'a refait"..
Le protagoniste Bastien Bouillon malgré une carrière raté de musico de musique traditionnelle grecque vie tranquille dans douze milles mètres carré à Paris. Il s'assume en odieux connard, mais va sans doute finir avec la donzelle de service, Mélanie Bernier. Leur conseiller pole emploi déborde d’enthousiasme au lieu de les radier des listes de demandeurs d'emplois.
Certains diront poésie, lorsqu'il faut voir feignantise, absence d'idée et subvention d'Etat.
Pour la suite, les malentendus doivent se poursuivent pour renforcer les gags hilarants, l'amour forcement aveugle (métaphore niveau redoublement de troisième) doit triompher, personne ne le sait car je ne suis pas parvenu à la seconde bobine du métrage préférant regarder des trucs importants comme des asymétries dans les motifs de mon papier-peint ou ce genre de trucs qui rendent ma vie passionnante.
Les métrages prétentieux qui répandent l'idée nauséeuse d'un certain cinéma français qui ne sponsorise que des merdes calibrées pour un public soit-disant élitiste ne font que dévoyer les véritables œuvres d'artistes (français ou d'ailleurs) qui ont un vrai propos... Desplechin, par exemple.